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L'EUCHARISTIE (1)



L'Eucharistie (littéralement "action de grâce") est le Mystère dans lequel le pain et le vin de l'offrande sont changés par le Saint-Esprit en vrai Corps et vrai Sang de noire Seigneur Jésus Christ et par lequel ensuite les fidèles reçoivent la communion à ces Saints Dons pour la plus intime union avec le Christ et la vie éternelle. Ce Mystère s'accomplit ainsi eu deux moments séparés: 1) le changement du pain et du vin en Corps et Sang du Seigneur, et 2) la Communion à ces Saints Dons. Il est appelé "l'Eucharistie," "la Sainte Cène", "le Mystère du Corps cl du Sang du Christ". Le Corps et le San» du Christ dans ce Mystère sont appelés le "Pain du ciel et la Coupe de vie" ou la "Coupe du salut"; ils sont appelés les "Saints Mystères", "le Sacrifice sans Effusion de Sang". L'Eucharistie est le plus grand Mystère Chrétien (Sacrement).

Les Paroles du Sauveur avant la Fondation du Mystère

Avant la première célébration de ce Mystère, lors de la Cène Mystique (la
Sainte Cène), le Christ en avait l'ait la promesse dans sa conversation à propos du Pain de Vie lorsqu'il avait nourri cinq mille hommes avec cinq miches de pain. Le Seigneur enseigna alors :" Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement;"et le pain que je donnerai, c'est ma chair que je dois donner pour la vie du monde (Jean 6:51-52). Les Juifs, bien sûr, interprétèrent les paroles du Christ de manière littérale. Ils commencèrent à se dire entre eux. Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? (Jean 6:53). Et le Seigneur ne dit pas aux Juifs que leur compréhension était erronée, mais avec seulement une plus grande force cl avec clarté il continua à parler dans le même sens : En vérité, en vérité, je vous le dis si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour; car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et bail mon sang demeure en moi et je demeure en lui (Jean 6:54-57).

Ses disciples comprirent également les paroles du Christ de manière
littérale : Ces paroles sont bien dures, et qui peut les écouter? (Jean 6:61),dirent-ils. Le Seigneur, comme pour les convaincre de la possibilité d'être ainsi miraculeusement nourris, annonce un autre miracle, celui de son Ascension future au Ciel : Cela vous scandalise-t-il ? Que sera-ce donc si vous voyez le Fils de l'homme mouler où il était auparavant ? (Jean 6:62-63). El le Christ ajoute ensuite. C'est l'esprit (qui vivifie; la chair ne sert de rien; les paroles que je vous dis sont esprit et vie (Jean 6:64). Par cette remarque, le Christ ne demande pas que Ses paroles au sujet du Pain de Vie soient métaphoriquement interprétées. Mais il y en a quelques-uns d'entre vous qui ne croient pas, ajoute-t-il immédiatement (Jean 6:65). Ce faisant, le Christ Lui-même indique combien Ses paroles sont difficiles à croire : Comment les fidèles pourront-ils manger son Corps et boire son Sang ? Mais il confirme qu'il parle bien de Son Corps véritable. Ses paroles, qui concernent Son Corps et Son Sang sont "esprit et vie". Elles rendent témoignage que a) celui qui communie aux Saints Dons aura la vie éternelle, et sera ressuscité au Royaume de gloire le dernier jour; et b) que celui qui communie aux Saints Dons entre dans la plus intime communion avec le Christ. Ses paroles ne parlent pas d'une vie dans la chair, mais d'une vie dans l'Esprit. "Le Pain du Ciel et la Coupe de Vie, goûtez et voyez que le Seigneur est bon" - sont les paroles que nous entendons lors de la liturgie des Dons Présanctifiés. Celte communion à Son Corps et à Son Sang est importante, non pas pour l'apaisement de la faim physique, comme par exemple celle des hommes qui se nourrirent de la manne dans le désert ou celle des cinq mille hommes rassasies à l'aide des cinq pains, mais

Le fondement du Mystère et Sa Célébration aux Temps Apostoliques

Alors que les premières indications du Sauveur en ce qui concerne
l'établissement futur du Mystère de l'Eucharistie figurent dans l'Evangile de St. Jean, le véritable établissement du Mystère est exposé dans les trois Evangiles synoptiques de St. Matthieu, St. Marc et St. Luc, puis repris par l'Apôtre Paul.

Dans l'Evangile de St. Matthieu, au 26ème chapitre, il est dit :
Or, pendant qu'ils soupaient. Jésus prit du pain; et l'ayant béni, il le rompit. et le donna à ses disciples, en disant; Prenez et mangez; ceci est mon corps. Et prenant le calice, il rendit grâce et le leur donna . en disant: Buvez-en tous; car ceci est Mon Sang, le sang de la Nouvelle Alliance, qui sera répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés (Malt. 26:26-28).

On peut lire la même chose dans le quatorzième chapitre de
l'Evangile de St. Marc.

Dans l'Evangile de St. Luc, au 22ème chapitre, nous lisons : Puis
il prit le pain, et avant rendu grâce il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est Mon Corps, qui est donné pour vous : faites ceci en mémoire de Moi. Il prit de même la coupe après le souper, en disant : Cette coupe est la Nouvelle Alliance en Mon Sang, qui sera répandu pour vous (Luc 22:19-20).

De même que chez l'Apôtre Luc, nous pouvons lire dans les
préliminaires de la Première Epître de l'Apôtre Paul aux Corinthiens, au onzième chapitre : Car c'est du Seigneur que j'ai appris ce que je vous ai enseigné; qui est que le Seigneur Jésus, la nuit même en laquelle il devait être livré à la mort, prit du pain et avant rendu grâce, le rompit, et dit... (1 Cor. 11:23-24).

Les paroles du Sauveur lors de la Cène Mystique, Ceci est Mon Corps qui est donné pour vous; Ceci est Mon Sang de la Nouvelle Alliance, qui sera répandu pour plusieurs pour la rémission des péchés, sont complètement claires et catégoriques, et n'autorisent aucune interprétation autre que celle, la plus immédiate, selon laquelle les Apôtres reçurent le vrai Corps cl le vrai Sang du Christ. El cela s'accorde pleinement avec la promesse donnée par le Sauveur au sixième chapitre de l'Evangile de St. Jean en ce qui concerne Son Corps et Son Sang.

.Ayant donné la communion aux disciples, le Seigneur ordonna: Faites ceci en mémoire de Moi. Ce sacrifice doit être célébré jusqu'à ce qu'il vienne (I Cor. 11:25-26), comme nous enseigne l'Apôtre Paul, c'est-à-dire jusqu'à la Seconde Venue du Christ. Cela découle également des paroles du Sauveur : Sauf si vous mangez la chair du Fils de l'Homme et buvez son Sang, vous n'avez pas de vie en vous. Et en effet, l'Eucharistie fut considérée par l'Eglise, dès les premiers jours, comme le plus grand des mystères; son institution reste préservée avec l'attention et la vénération les plus grandes; de plus, elle est célébrée et sera célébrée jusqu'à la fin du monde.

A propos de la célébration du Mystère de l'Eucharistie clans
l'Eglise du Christ des temps Apostoliques, nous pouvons lire les Actes des Apôtres (2:42, 46; 20:6,7) ainsi que les dixième et onzième chapitres de la Première Epître de l'Apôtre Paul aux Corinthiens. L'Apôtre Paul écrit: N'est-il pas vrai que le calice de bénédiction que nous bénissons est la communion au Sang de Jésus-Christ, et que le pain que nous rompons est la communion au Corps du Seigneur ? Car nous ne sommes tous ensemble qu'un seul pain et un seul corps, parce que nous participons tous à un même pain (I Cor,10-16-17). Puis de nouveau : Car toutes les fois que vous mangerez ce pain, et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mon du Seigneur jusqu'à ce qu'Il vienne. C'est pourquoi quiconque mangera de ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, il sera coupable du Corps et du Sang du Seigneur. Que l'homme s'éprouve soi-même, et qu'il mange de ce pain et boive de ce calice. Car quiconque en mange et en boit indignement mange et boit sa propre condamnation, ne faisant point le discernement qu'il doit du Corps du Seigneur. C'est pour celle raison qu'il y a parmi vous beaucoup de malades et de languissants, et que plusieurs dorment du sommeil de la mort (I Cor. 11:26-30). Dans ces paroles, l'Apôtre nous enseigne avec quelle vénération et avec quelles épreuves préparatoires un Chrétien doit approcher l'Eucharistie, et il affirme que ce n'est pas une simple nourriture ou une simple boisson, mais la réception du vrai Corps et du vrai Sang du Christ.

Unis avec le Christ dans l'Eucharistie, les fidèles qui reçoivent la
Communion sont également unis entre eux: Nous ne sommes tous ensemble qu'un seul corps, parce que nous participons tous à un même pain.

Le Changement du Pain et du Vin dans le Mystère de l'Eucharistie

Dans le Mystère de l'Eucharistie, au moment où le prêtre,
invoquant le Saint-Esprit sur les Dons offerts, les bénit par la Prière à Dieu le Père : "Et fais ce Pain - le Corps précieux de 'l'on Christ. El ce qui est dans ce calice - le Sang précieux de Ton Christ; les changeant par Ton Esprit-Saint" - le pain et le vin sont réellement changés en Corps et en Sang par la descente de l'Esprit-Saint. Ensuite, bien que l'on voie le pain et le vin sur la Sainte Table, il s'agit, dans leur essence véritable inaccessible à la vision sensible, du vrai Corps et du vrai Sang du Seigneur Jésus, mais sous les "formes" du pain et du vin.

Ainsi les Saints Dons, 1) ne sont pas uniquement des signes ou
des symboles qui rappellent la rédemption aux fidèles, comme l'enseignait Zwingli, le réformé; et de même, 2) ce n'est pas uniquement par Son "activité et énergie" ("dynamiquement") que Jésus-Christ est présent en eux, comme l'enseignait Calvin; et finalement, 3) Il n'est pas présent au sens uniquement de la "pénétration", comme l'enseignent les Luthériens (qui reconnaissent la co-présence du Christ ("avec le pain, sous la forme du pain, dans le pain"); mais les Saints Dons dans le Mystère sont changés ou (selon un terme ultérieur) subissent une "transsubstantiation" (2) en le vrai Corps et le vrai Sang du Christ, selon les paroles du Sauveur : Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage (Jean 6:56).

Cette vérité est exprimée dans l'Encyclique des Patriarches Orientaux par les mots suivants : "Nous croyons que dans ce rite sacré,
noire Seigneur Jésus Christ est présent, non pas symboliquement (τυπικως), non pas figurativement (εικνικως), non pas par abondance de grâce, comme clans les autres Mystères, non pas par une simple descente, comme ce que certains Pères disent du Baptême, et non pas par une "pénétration" du pain, afin que la Divinité du Verbe puisse "entrer" dans le pain offert pour l'Eucharistie, ainsi que les adeptes de Luther l'expliquent maladroitement et de manière indigne - mais véritablement et réellement, de sorte qu'après la sanctification du pain et du vin, le pain subit un changement, une transsubstantiation, une conversion, une transformation en le réel et véritable Corps du Seigneur, qui naquit à Bethléhem de la Toute-Pure, qui fut baptisé dans le Jourdain, qui souffrit, fut enterré, qui ressuscita et monta au ciel, et qui est assis à la droite de Dieu le Père, et qui doit paraître dans les nuages du ciel; et le vin subit un changement ou une transsubstantiation en le réel et véritable Sang du Seigneur, qui, lors de Sa passion sur la Croix fut versé pour la vie du monde. Encore une fois, nous croyons qu'après la sanctification du pain et du vin, il ne reste plus en soi ni pain ni vin, mais le Corps et le Sang mêmes du Seigneur, sous l'apparence et la forme du pain et du vin."

Un tel enseignement du Saint Mystère de la Communion peut
être trouvé chez tous les Saint Pères, depuis les plus anciens, comme St. Ignace le Théophore, et d'autres écrivains de l'Eglise ancienne comme St. Justin le Philosophe. Cependant, chez plusieurs de ces anciens écrivains, cet enseignement n'est pas exprimé en des termes complètement précis, et certaines expressions se prêtent presque à une interprétations symbolique ( ce que les Protestants signalent). Cependant, ces modes d'expression doivent être en partie expliqués par les motivations polémiques de ces auteurs : par exemple, Origène écrivait à l'encontre d'une altitude sensuelle et grossière envers le Mystère; Tertullien combattait l'hérésie de Marcien; et les apologistes défendaient les vérités générales Chrétiennes contre les païens, mais sans les conduire dans les profondeurs des mystères.

Les Pères qui participèrent au Premier Concile Œcuménique
confessaient: "A la Table Divine nous ne devons pas voir simplement le pain et la coupe qui ont été offerts, mais, élevant nos esprits dans le ciel, nous devons comprendre avec foi que sur la Table Sacrée repose l'Agneau de Dieu Qui enlève les péchés du monde. Qui est offert en Sacrifice par les prêtres; et en recevant Son Corps et Sang Précieux, nous devons croire que c'est un signe de notre Résurrection."

Afin d'illustrer et d'expliquer la possibilité d'une
telle transformation du pain cl du vin par le pouvoir de Dieu en Corps et Sang du Christ, les anciens pasteurs indiquent la Toute-puissance du Créateur ainsi que les actes spécifiques de Sa Toute-puissance : la création du inonde h partir du néant, le mystère de l'Incarnation, les miracles rapportés dans les livres saints, et particulièrement la transformation de l'eau en vin (St. Jean Chrysostome, St. Ambroise, St. Cyrille de Jérusalem, etc...). De plus, ils indiquent comment en nous également, le pain et le vin, que nous absorbons en tant que nourriture, se transforment d'une manière inconnue de nous, en notre propre corps et sang (St. Jean Damascène).

Quelques observations sur la Manière avec Laquelle le Seigneur Jésus
Christ demeure dans les Saints Dons

1.
Bien que le pain et le vin soient transformés dans le Mystère en Corps et Sang du Seigneur, Il est présent dans ce Mystère avec Tout son être,   c'est-à-dire,   avec   son   Ame   et   sa   Divinité   même,   qui   est inséparablement unie à Son humanité.

2.
     Bien qu'ensuite, le Corps et le Sang du Seigneur   soient fractionnés dans le Mystère de la Communion et distribués, pourtant nous croyons que clans chaque partie - même dans la plus petite particule - des Saints Mystères, ceux qui reçoivent la Communion reçoivent le Christ entier dans tout Son être, c'est-à-dire, dans Son âme et Sa Divinité, en tant que parfait Dieu et parfait homme. Celle foi de l'Eglise Sainte s'exprime dans les paroles du prêtre lorsqu'il rompt l'Agneau-Saint : "L'Agneau de Dieu est fractionné et partagé; Il est fractionné mais non divisé, II est toujours nourriture et ne s'épuise jamais, mais sanctifie ceux qui  y communient."

3.
     Bien qu'en un et même temps il y ait beaucoup de Saintes Liturgies dans l'univers, il n'y a toutefois pas plusieurs Corps du Christ, mais l'unique et le même Christ est présent et est donné en son Corps dans toutes les églises des fidèles.

4.
     Le pain de l'offrandeе, qui est préparé séparément dans toutes les églises, après sa consécration et son offrande, devient un et semblable avec le Corps qui est dans les cieux.

5.
Après leur transformation dans le Mystère de l'Eucharistie en Corps et Sang, le pain et le vin ne retournent plus à leur première nature, mais demeurent le Corps et le Sang du Seigneur pour toujours, qu'ils soient ou non consommés par les ridules. Et, en conséquence, l'Eglise Orthodoxe depuis toujours, a l'habitude, certains jours, de célébrer la Liturgie des Dons Présanctifiés, croyant que ces Dons, consacrés lors d'une précédente Liturgie, demeurent les véritables Corps et San» du Christ. De même, on observe depuis l'antiquité, la coutume qui consiste à préserver les Dons sanctifiés dans des vases sacrés afin de donner la Communion aux mourants. Il est notoire que l'Eglise primitive observait la coutume qui consiste à transmettre les Saints Dons par l'intermédiaire des diacres aux Chrétiens qui n'étaient pas capables de recevoir la Communion aux Saints Dons à l'Eglise, par exemple aux confesseurs, à ceux qui sont en prison, aux pénitents. Souvent dans les temps anciens, les fidèles emportaient les Saints Dons avec vénération depuis les églises jusqu'à leur domicile, et les ascètes les prenaient avec eux au désert pour recevoir la Communion.

6. Puisqu'il convient d'offrir un seul et inséparable culte Divin au
Christ Dieu-Homme, selon à la fois Sa Divinité et Son humanité, en conséquence de leur union inséparable, ces mêmes honneur et adoration que nous sommes tenus de rendre au Seigneur Jésus Christ lui-même, nous devons par conséquent les rendre également aux Saints Mystères.

La relation de l'Eucharistie au Sacrifice sur le Golgotha

Le sacrifice de l'Eucharistie n'est pas une répétition du Sacrifice du Sauveur sur la Croix, mais c'est une offrande du Corps et du Sang sacrifiés, offerts une fois pour toutes par notre Rédempteur sur la Croix, et qui sont "toujours consommés et jamais épuisés". Le sacrifice sur le Golgotha et le sacrifice de l'Eucharistie sont  inséparables, renfermant un seul sacrifice; mais en même temps, ils doivent être distingués l'un de l'autre. Ils sont inséparables : ils sont un seul et même arbre de vie dispensateur de grâce, planté par Dieu sur le Golgotha, mais qui remplit l'ensemble de l'Eglise de Dieu de ses branches mystiques, et qui, jusqu'à la fin des âges, nourrit tous ceux qui recherchent la vie éternelle de ses fruits salvateurs. Mais ils doivent aussi être distingués : le sacrifice offert dans l'Eucharistie est appelé "sans effusion de sang" et "sans Passion", étant donné qu'il est célébré après la Résurrection du Sauveur, qui, étant ressuscité d'entre les morts ne mourra plus; et la mort n'aura plus d'empire sur Lui (Rom. 6:9). Il est offert sans souffrance, sans effusion de sang, sans mort, bien qu'il soit célébré en mémoire des souffrances et de la mort de l'Agneau Divin.

La signification de l'Eucharistie en tant que Sacrifice.

C'est un sacrifice de louange et d'action de grâce. Le prêtre qui célèbre le Sacrifice sans Effusion de Sang, selon le rite de St. Basile le Grand et de St. Jean Chrysostome, avant la consécration des Dons, rappelle, dans sa prière secrète, les grandes œuvres de Dieu; il glorifie et rend grâce à Dieu dans la Sainte Trinité pour avoir fait sortir l'homme de la non-existence, |pour la variété et la grandeur des soins prodigués par Lui à l'homme après sa chute, et pour l'économie de son salut par le Seigneur Jésus Christ. De même, tons les Chrétiens présents dans l'église en ce saint moment, glorifient Dieu, en Lui criant: "Nous Te chantons, nous Te bénissons, nous Te rendons grâce, Seigneur..."

De plus, l'Eucharistie est un sacrifice propitiatoire pour tous les
membres de l'Eglise. En donnant Son Corps à Ses disciples, le Seigneur en dit : "Qui est rompu pour vous"; et en donnant son Sang. Il ajouta "Qui est répandu pour vous et pour plusieurs, pour la rémission des péchés." Par conséquent, depuis le début de la Chrétienté, le Sacrifice sans Effusion de Sang, était offert en mémoire à la fois des vivants et des morts et pour la rémission de leurs péchés. Cela est évident d'après les textes de toutes les liturgies, en commençant par la liturgie de l'Apôtre Jacques, et ce sacrifice lui-même est, dans ces textes, souvent appelé directement le sacrifice de propitiation.

L'Eucharistie est un sacrifice qui, de la manière la plus intime qui
soit, réunit tous les fidèles en un seul corps en Christ. Par conséquent, après la transformation des saints Dons, ainsi que plus tôt lors de la prothèse, le prêtre commémore la Très Sainte Mère de Dieu et tous les saints, et ajoute : "Par leurs prières, ô Dieu, abaisse Ion regard sur nous"; puis alors il passe à la commémoration des vivants et des morts l'ensemble de l'Eglise du Christ.

L'Eucharistie est également un sacrifice de supplication, pour la paix des églises, pour le bon état du monde, pour les autorités, pour ceux soumis aux infirmités et aux épreuves, pour tons ceux qui demandent de l'aide - "et pour tons les hommes et les femmes."

Conclusions de Caractère Liturgique.

D'après les récits des Evangiles et les écrits des Apôtres, ainsi qu'en se fondant sur la pratique de l'Eglise ancienne, on doit aboutir aux
conclusions suivantes :

a)
      Dans l'Eucharistie, de même que les Apôtres lors de la Sainte Cène, les fidèles reçoivent non seulement le Corps du Christ, mais aussi le Sang du Christ. Buvez en tous, commanda le Seigneur (Matth. 26:27). Que l'homme donc s'éprouve soi-même, et qu'il mange ainsi de ce pain et boive de ce calice (I Cor. 11:28). (Ceci n'est pas respecté dans l'usage latin, où les laïcs sont privés du calice.)

b)
     Nous participons tous à un même pain ([ Cor.  10:17), écrit l'Apôtre. Dans l'Eglise ancienne, chaque communauté participait à un seul pain, et dans la Liturgie Orthodoxe un seul pain est rompu et béni, de même qu'un seul calice est béni. (La bénédiction d'un pain "unique" fut également violée par la pratique latine au cours du deuxième millénaire.)

c)
      Dans tous les passages de l'Ecriture Sainte où le pain de l'Eucharistie est mentionné, le pain est appelé artos - αpτος - en grec (Jean, ch. 6, les Evangiles de Matthieu, Marc, Luc, chez l'Apôtre Paul ainsi que dans les Actes des Apôtres). Artos désigne usuellement le pain de froment levé à l'aide de levain (le pain "non levé" est désigné en grec par l'adjectif (azymos - αζυμος). Il est notoire que lors des temps Apostoliques - c'est-à-dire, depuis le tout début, depuis sa fondation - l'Eucharistie était célébrée tout le long de l'année, hebdomadairement, lorsque les Juifs ne préparaient pas le pain non levé; cela veut dire qu'elle était célébrée avec du pain levé, même dans les communautés Judéo-Chrétiennes.  Qui   plus  est,  cela s'applique aux communautés de Chrétiens convertis, issues du paganisme, pour lesquelles la loi  concernant le pain non levé était entièrement étrangère. Dans l'Eglise des premiers Chrétiens la matière utilisée pour le Mystère de l'Eucharistie, fait connu de tous, provenait usuellement des offrandes des gens, qui, sans aucun doute, apportaient le pain levé de leur domicile à l'église; il devait aussi servir à la fois aux fêles d'amour (agape) ainsi que pour aider les pauvres.

Nécessité et Nature Salvatrice de la Communion aux Saints Mystères

Recevoir la communion an Corps et au San» du Seigneur est une
obligation de chaque Chrétien, essentielle, nécessaire, salvatrice et consolatrice. Cela est évident d'après les paroles mêmes du Sauveur, prononcées en donnant la promesse à propos du Mystère de l'Eucharistie : En vérité, en vérité, je vous dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et ne buvez Son Sang, vous n'aurez point la vie en vous. Celui qui  mange Ma Chair et boit Mon Sang a la vie éternelle (Jean 6 : 54 - 55).

Les fruits salvateurs ou les effets du Mystère de l'Eucharistie, si tant est que l'on communie dignement, sont les suivants:
- Il nous unit de la manière la plus intime avec le Seigneur : Celui qui mange Ma Chair et boit Mon Sang demeure en Moi, et Je demeure en lui (Jean 6 : 57).

-
 Il nourrit notre âme et notre corps et nous aide лnous fortifier, a croître et grandir dans la vie spirituelle : Celui qui Me mange vivra aussi par Moi (Jean 6 : 58).

-
 Après avoir été dignement reçu, il nous sert de gage pour la résurrection à venir et pour une vie éternellement bénie : Celui qui mange ce pain vivra éternellement (Jean 6 : 59).

Cependant, il faut bien se souvenir que l'Eucharistie n'offre ses fruits salvateurs seulement qu' à ceux qui l'approchent avec foi et repentir, une participation indigne au Corps et au San» du Christ apporte une condamnation encore plus grande : Car quiconque en mange et en boit indignement mange et boit sa propre condamnation ne faisant point le discernement qu'il doit du Corps du Seigneur (1 Cor. 11.29).
Archiprêtre Michel Pomozansky
Notes:
1)Православное Догматическое Богословiе. Jordanville, 1963 (2-ème partie, pp. 180-188) en anglais. Orlhodox Dogmalic Theology. Platina. Cal.  1984 , pp 265 sq.
2)    Le terme "transsubstantiation" vient de la scolastique latine médiévale: d'après les catégories philosophiques aristotéliciennes, la "transsubstantiation" est un changement  de substance ou  une réalité sous-jacente des Saints  Dons sans changement des "accidents", c'est-à-dire de l'apparence du pain et du vin.  La théologie Orthodoxe, cependant, ne teille pas de "définir" le Mystère en termes de catégories philosophiques, et préfère donc le simple mot "changement".
Traduction de Pierre Frugier

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ARCHIMANDRITE GAVRILO

Chers visiteurs de notre site web du monastère de Lepavina! Grace aux nombreux visites de notre site, je suis honoré de vous présenter les differents évenements de l'Eglise orthodoxe serbe et du monastère Lepavina. Nous allons poster sur le site des textes sur des sujets differents des autres sites orthodoxes. J'espère et je crois profondément que notre Seigneur m'aidera dans cette tache.

Avec la bénediction de Dieu, du monastère Lepavina Archimandrite Gavrilo.

Krst
Njegovo Visokopreosvestenstvo Mitropolit G. Porfirije

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Otac Gavrilo

BIOGRAFIJA OCA GAVRILA

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